Une réalisation du :
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La directrice de la polyvalente Hyacinthe-Delorme, Mme Nancy Prévéreault et son équipe, ont décidé de mettre en place des mesures pour favoriser une gestion des comportements plus efficace au sein de l’établissement lorsqu’elle a constaté que le local de retrait était utilisé d’une façon très différente d’un enseignant à l’autre et que le moyen ne donnait donc pas toujours les résultats escomptés.
« Il y avait des élèves qui allaient au local de retrait parce qu’ils n’avaient pas fait leurs devoirs et, dans une autre classe, il y avait des élèves qui y allaient parce qu’ils avaient commis un geste de violence. Il fallait qu’on trouve des solutions pour arrimer nos pratiques et pour les rendre plus efficaces. » – Nancy Prévéreault, directrice de l’établissement.
Au départ, Mme Prévéreault se questionnait sur la façon de mobiliser son équipe-école pour résoudre le problème de l’utilisation inadéquate du local de retrait. Pour nourrir sa réflexion, elle a consulté M. Steve Bissonnette, professeur au Département d’éducation de l’Université TÉLUQ, elle s’est également impliquée activement dans une communauté de pratique avec six directions d’établissement et elle a consulté le livre de R. J. Marzano, T. Waters et B. A. McNulty « Leadership scolaire : de la recherche aux résultats. Québec : Presses de l’Université du Québec (2016). » Tous ces éléments l’ont finalement amenée à instaurer une communauté d’apprentissage professionnelle (CAP) au sein de son établissement.
Les membres de cette CAP avaient comme mandat de travailler en collaboration tout au long de l’année scolaire pour améliorer les stratégies d’intervention de façon à diminuer le nombre d’élèves qui sortent de la classe pour les mauvaises raisons. Dans cette optique, ils se sont notamment penchés ensemble sur les données de l’utilisation du local de retrait couvrant tous les niveaux et tous les secteurs (régulier, adaptation scolaire, programme d’éducation internationale), et ils ont analysé les pratiques éducatives de chacun pour tenter d’en améliorer certains aspects, ce qui a d’ailleurs été très bénéfique selon la directrice.
« La force du groupe fait toute la différence. Les enseignants ne se retrouvent pas seuls devant leurs difficultés en intervention. » – Nancy Prévéreault, directrice de l’établissement.
Les participants ont en outre été invités par la directrice à faire des lectures portant essentiellement sur la gestion des écarts de conduite des élèves extraites du livre de M. Bissonnette. Ces lectures ont été au cœur des échanges au sein de la CAP et ont été un élément clé dans l’amélioration des interventions des enseignants.
Ce qui a constitué, aux yeux de la directrice, le plus grand défi dans la démarche entreprise a été d’offrir le soutien et l’accompagnement nécessaires à tous les enseignants pour que ceux-ci réutilisent en classe les stratégies d’intervention mises de l’avant dans le cadre du projet.
Ce dont elle est le plus fière, c’est d’avoir prouvé avec son équipe qu’au secondaire, malgré le nombre important d’élèves, il est possible de connaître les données rattachées à chacun d’eux (la fréquentation au local de retrait en nombres d’entrées ainsi que les motifs) et de mettre en place des mesures pour répondre encore mieux aux besoins de ces derniers.
Les acteurs du projet ont accédé aux connaissances issues de la recherche par le biais de différents textes scientifiques et par le biais du professeur Steve Bissonnette et du livre suivant: L’enseignement explicite des comportements (2016). Bissonnette,S., Gauthier, C., Castonguay, M., Montréal, Québec : Chenelière Éducation inc.
Ces ressources scientifiques ainsi que les échanges et les réflexions qu’elles ont suscités ont permis d’outiller les enseignants en matière de gestion des comportements et ont donc fait en sorte que l’objectif à la base de ce projet – éviter que les élèves ne soient sortis de la classe inutilement soit atteint.
Les notions théoriques qui ont plus particulièrement été exploitées dans cette démarche sont l’enseignement explicite, le modèle RAI (réponse à l’intervention) et l’arbre décisionnel.
Le projet a porté ses fruits, la preuve étant que l’utilisation du local de retrait de même que les interventions des enseignants participants sont désormais beaucoup plus efficaces qu’elles ne l’étaient auparavant.
Pour assurer la pérennité de ce projet, les participants veillent à « contaminer » leurs collègues dans les assemblées en leur partageant ce qu’ils ont appris dans la CAP et ce que cette dernière leur a permis d’expérimenter en classe.
Commission scolaire de Saint-Hyacinthe
Personne-ressource :
Nancy Prévéreault
nancy.prevereault@cssh.qc.ca
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