Une formation professionnelle pour favoriser l’inclusion des élèves ayant des besoins particuliers

Encore aujourd’hui, les élèves ayant des besoins particuliers sont regroupés dans des classes spécialisées dans bien des écoles. Or, ce modèle de classes montre plusieurs limites et a plusieurs effets néfastes sur le développement et l’apprentissage de ces élèves. Ainsi, pour favoriser l’intégration de ces élèves dans les classes dites ordinaires, comme le prône d’ailleurs le ministère de l’Éducation, l’école Notre-Dame de la Commission scolaire des Navigateurs a décidé de mettre sur pied un projet de formation professionnelle (SAVOIR) afin d’outiller les enseignants pour qu’ils adoptent des pratiques pédagogiques inclusives. L’école s’est inspirée de modèles inclusifs qui ont donné de bons résultats en Ontario, au Nouveau-Brunswick, en Italie et en Nouvelle-Zélande.

Le projet en un clin d’oeil

La démarche entreprise s’est appuyée sur la culture collaborative. Les acteurs du milieu scolaire ont été amenés à travailler ensemble, à partager leur expertise et à collaborer avec des chercheuses, la direction, les Services éducatifs et les parents des élèves. La communication et la collaboration ont donc été au cœur de ce processus visant à favoriser une pédagogie inclusive.

« En travaillant ensemble dans un but commun, soit l’apprentissage et la réussite des élèves, les enseignants se sont sentis plus soutenus et ils ont eu l’occasion de développer et d’adapter des stratégies en fonction des besoins des jeunes de leur classe. » – David Pelletier, directeur de l’établissement.

Pour ce qui est du déroulement de la démarche, des tests exploratoires d’activités d’inclusion ont d’abord été effectués dans les classes. Ensuite, les différentes personnes impliquées dans ce projet ont pu discuter ensemble des préoccupations et des questionnements de chacun concernant les activités et le projet en tant que tel. Par la suite, les enseignants ont été libérés pour planifier des activités éducatives variées visant à inclure dans les classes ordinaires les élèves en difficulté. Puis, le projet a été présenté au personnel de l’école, aux élèves du 3cycle ainsi qu’aux parents.

L’année suivante, le projet SAVOIR a enfin été mis sur pied. Les activités ont été intégrées en classe dans diverses matières et ont fait l’objet d’un projet de recherche avec des professeures-chercheuses. Actuellement, l’équipe procède au bilan de la première année ainsi qu’à l’évaluation du projet afin de préparer la deuxième année de sa mise en œuvre.

Les défis et les bons coups

L’intégration des activités d’inclusion au cursus scolaire a demandé une certaine logistique et a été, en ce sens, le plus grand défi de ce projet.

Pour ce qui est des bons coups, les acteurs du milieu scolaire ont su prendre le temps de bien préparer les activités d’inclusion et ils ont  su faire preuve d’ouverture d’esprit et d’une grande capacité d’adaptation, deux aptitudes essentielles pour mener à bien un tel projet.

En outre, ces acteurs sont particulièrement fiers d’avoir privilégié le travail collaboratif tout au long de la démarche.

L’utilisation des connaissances issues de la recherche

Tel que mentionné précédemment, les acteurs du milieu scolaire ont, au cours de ce projet, collaboré avec des chercheuses, soit Mmes Pauline Beaupré et Isabelle Beaudoin du département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Rimouski. Ces dernières ont pu les guider, notamment en leur fournissant les informations nécessaires concernant les pratiques pédagogiques probantes et les stratégies d’enseignement et d’inclusion efficaces.

Un regard sur la réflexion

La décision de mettre en place un tel projet est essentiellement fondée sur les travaux de Nadia Rousseau et de Mathieu Point, travaux selon lesquels une intégration précoce des élèves à besoins particuliers dans les classes régulières favoriserait entre autres, outre une meilleure intégration parmi les pairs, l’apprentissage, l’autonomie et l’amélioration du comportement. Quant au projet en tant que tel, il s’est appuyé sur plusieurs travaux de recherche portant notamment sur les apports de l’inclusion scolaire (Lou et al., 1996), les conditions de réussite de l’inclusion (Lacroix et Potvin, 2009), les changements en éducation (Fullan et Quinn, 2018) et l’enseignement différencié (Janke et al., 2017).


Personne-ressource de l’école:

  • David Pelletier, directeur de l’établissement (david.pelletier@csnavigateurs.qc.ca)

Personnes impliquées dans le projet:

  • Enseignants et enseignantes
  • Services éducatifs de la commission scolaire
  • Pauline Beaupré, professeure et chercheuse – Université du Québec à Rimouski
  • Isabelle Beaudoin, professeure et chercheuse – Université du Québec à Rimouski
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Personne-ressource :
David Pelletier
david.pelletier@csnavigateurs.qc.ca

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