Une réalisation du :
Une réalisation du :
Le projet qui a été mis sur pied à la Commission scolaire des Laurentides est né d’un constat qu’a fait Mme Andrée Marcotte, conseillère pédagogique en français, à son arrivée au primaire.
« Mon premier constat comme conseillère pédagogique au primaire en 2014 (après 14 ans au secondaire) a été qu’il était urgent d’uniformiser les pratiques en 1re année en ce qui a trait à l’évaluation en français. Ça variait trop. Les enseignants avaient souvent tendance à lever ou à baisser « la barre » selon les milieux. » – Andrée Marcotte, conseillère pédagogique en français.
La démarche entreprise visait donc essentiellement à établir, au sein de la commission scolaire, des balises communes pour l’évaluation de la lecture et de l’écriture en 1re année, mais elle visait aussi à centrer davantage les pratiques sur la prévention des difficultés en français.
Plusieurs personnes ont été impliquées dans ce projet : deux autres conseillères pédagogiques (l’une en français, l’autre en évaluation), Mme Marie-Hélène Hébert, professeure au Département d’éducation de l’Université TÉLUQ, et plus de trente enseignantes et enseignants.
Le projet est en cours de réalisation depuis maintenant trois ans. Lors des deux premières années de sa mise en œuvre, six journées complètes de réflexion ont été mises à l’horaire. Elles ont notamment été l’occasion pour les acteurs du projet de se concerter sur des questions touchant l’évaluation et la planification des apprentissages en 1re année.
Lors de la troisième année, trois journées avec la professeure-chercheuse ont eu lieu et elles ont été consacrées à l’élaboration d’un outil de dépistage permettant de cibler les élèves à risque en français et ainsi, d’intervenir plus tôt auprès d’eux. Les seize enseignantes (une par école) qui ont participé à ces trois journées ont été divisées en quatre équipes, chacune d’elles étant responsable d’un indicateur en lecture ou en écriture. La première de ces étapes a été réalisée en mars 2018; les autres se dérouleront à l’automne prochain et en mars 2019.
« Nous avons conçu cette année le premier dépistage, celui de la fin septembre, et les 16 enseignantes vont tester le produit cet automne. La chercheuse nous aidera ensuite à analyser les réponses des élèves pour établir les seuils de réussite et pour raffiner notre outil. En 2018-2019, nous allons nous rencontrer afin de préparer le 2e dépistage et de valider le premier en classe. En 2019-2020, nous allons engager une firme pour rendre l’outil numérique et pour en faciliter l’utilisation. » – Andrée Marcotte, conseillère pédagogique en français.
Arriver à un consensus sur toutes les questions soulevées dans le cadre de ce projet a constitué un véritable défi selon l’instigatrice. Cette dernière a en outre trouvé difficile de modifier certaines conceptions bien ancrées chez les participants.
Pour ce qui est des bons coups, les enseignants ont fait maintes prises de conscience particulièrement lorsqu’ils constataient les nombreux écarts dans les exigences entre les écoles. Les divergences quant aux pratiques évaluatives se sont atténuées en partie grâce à la réflexion amorcée par les membres du groupe de travail.
Les connaissances issues de la recherche ont été les pierres d’assises de ce projet. Les acteurs ont notamment pu y accéder grâce au contact direct avec Mme Hébert. La professeure-chercheuse leur a entre autres permis de concevoir un dispositif de dépistage des difficultés scientifiquement valide et cohérent avec les attentes de la progression des apprentissages en 1re année en plus de former le groupe sur les données à extraire d’un tel dépistage. De plus, la collaboration avec la chercheuse a contribué à développer l’art de poser des questions pour recueillir des informations, dont des données probantes, dans le but de mener de meilleures interventions auprès des élèves.
La consultation d’ouvrages, particulièrement deux ouvrages rédigés par des chercheuses ont aussi contribué à alimenter le projet en connaissances scientifiques et à guider la réflexion des praticiens. Il s’agit des ouvrages suivants :
Les réflexions menées dans le cadre de ce projet se sont surtout articulées autour des questions suivantes : Quelles devraient être nos attentes en matière d’apprentissages à chacune des étapes en 1re année? Est-ce qu’un élève de 1re année peut être en échec à la 1re étape? Quelles compétences devrait-on évaluer à cette étape? Quelle grille d’évaluation utiliser en écriture?
Dans un contexte où la prévention des difficultés est un enjeu majeur en éducation, l’équipe du projet croit fermement que celui-ci deviendra un incontournable au sein de la commission scolaire, en ce sens que l’outil qui en est issu permet de cibler et donc, de soutenir les élèves à risque dès le début du primaire.
Le premier questionnaire de dépistage réalisé en mars 2018 sera validé en classe en septembre 2018 alors que le 2e dépistage sera réalisé à l’automne pour être ensuite validé en classe en mars 2019.
Commission scolaire des Laurentides
Personne-ressource :
Andrée Marcotte
marcottea@cslaurentides.qc.ca
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