À la suite de la décision du ministre Proulx d’ajouter des ressources dans les écoles primaires du Québec, un plus grand nombre d’acteurs se sont retrouvés à intervenir auprès des mêmes groupes dans ces écoles. Pour faire en sorte que cette situation ne complique pas le travail des intervenants, mais plutôt qu’elle facilite l’action auprès des élèves, la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin a mis en place un projet visant essentiellement à favoriser la collaboration entre les titulaires et les ressources supplémentaires œuvrant en 1re année.
L’ensemble de ces ressources éducatives ainsi que d’autres acteurs clés ont été impliqués dans le projet tout au long de sa mise en œuvre.
« Du début à la fin, ce projet a impliqué tous les titulaires de 1re année de la CSBE, de même que tous les orthopédagogues et enseignants ajoutés intervenant au même niveau. Les directions et les conseillers pédagogiques ont également pris part directement à la démarche. » – Vincent Lemieux, coordonnateur aux Services éducatifs.
Les instigateurs de ce projet poursuivaient plusieurs objectifs : instaurer une culture de collaboration au sein des équipes-écoles; mettre en place les bases du développement de la littératie chez les élèves du 1er cycle en s’appuyant sur la recherche; mettre de l’avant le modèle RAI (réponse à l’intervention) et l’importance de dresser des portraits de classe.
L’atteinte de ces objectifs reposait entre autres sur quatre journées ayant été réparties tout au long de l’année scolaire. La première d’entre elles, qui a eu lieu en septembre, a permis aux participants de recevoir une formation sur le développement des compétences en littératie chez les élèves ciblés et sur les modalités d’intervention y étant liées. Les trois autres journées ont, quant à elles, eu lieu respectivement en novembre, en janvier et en avril, et ont été consacrées à de la concertation en équipe-école, concertation à laquelle des conseillers pédagogiques ont également pris part. Par ailleurs, lors de chacune de ces quatre rencontres, trois capsules pédagogiques d’une heure ont été présentées aux participants.
La dernière étape de ce projet, dont la mise en œuvre est actuellement achevée, a été la rencontre bilan qui a eu lieu avec l’ensemble des directions touchées par la démarche entreprise. Cette rencontre a notamment été l’occasion d’échanger sur les moyens permettant d’assurer la pérennité du projet dans les milieux.
« Premièrement, elle nous a permis de réfléchir à la façon dont nous pourrons continuer de soutenir et d’alimenter la collaboration dans nos écoles l’an prochain. Deuxièmement, nous avons établi un plan d’accueil et d’accompagnement pour les nouveaux enseignants en 1re année. Troisièmement, nous nous sommes penchés sur la façon dont ce projet pourrait être étendu à la maternelle 5 ans et à la 2e année. » – Vincent Lemieux, coordonnateur aux Services éducatifs.
Le plus grand défi rencontré dans le cadre de ce projet a été d’élaborer localement un outil de portraits de classe pour la 1re année. Selon les instigateurs, il aurait été grandement utile et apprécié d’avoir accès à un tel outil.
Les efforts investis dans l’élaboration de cet outil n’ont cependant pas été vains, puisque les enseignants utilisent maintenant les portraits de classe pour réguler leur planification et cibler plus précisément les besoins de leurs élèves, ce que les instigateurs considèrent évidemment comme l’un des « bons coups » du projet.
L’autre réussite dont les instigateurs sont particulièrement fiers, c’est de constater qu’une culture de collaboration a bel et bien été instaurée au sein des équipes-écoles.
« La collaboration est largement exprimée comme étant la réponse à un grand besoin et une richesse dont il ne faut plus se départir. Les équipes sont plus que jamais déterminées à travailler ensemble pour la réussite de leurs élèves! » – Vincent Lemieux, coordonnateur aux Services éducatifs.
Dès le début du projet, les acteurs avaient la volonté de fonder l’ensemble de leurs actions sur les connaissances issues de la recherche, puisqu’ils considéraient ces dernières comme des assises incontournables pour mettre en œuvre les pratiques pédagogiques les plus prometteuses.
Pour accéder à ces connaissances, les acteurs ont consulté diverses publications scientifiques et ont eu recours à l’expertise de deux professeurs, soit Mme Marie-France Morin, professeure titulaire au Département d’études sur l’adaptation scolaire et sociale de l’Université de Sherbrooke, et M. Égide Royer, professeur au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage de l’Université Laval. Mme Morin a notamment validé leur approche d’intervention de même que leurs balises de développement de la littératie chez les élèves du 1ercycle. Les deux experts ont en outre produit les capsules visionnées dans le cadre des quatre rencontres du projet.
Commission scolaire de la Beauce-Etchemin
Personne-ressource :
Vincent Lemieux
vincent.a.lemieux@csbe.qc.ca