Aider les élèves de la formation générale des adultes (FGA) à améliorer leurs compétences en français : une collaboration enseignants-chercheurs pour l’analyse de pratiques d’enseignement en lecture/écriture

Après avoir assisté à la présentation d’un projet mené par des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) sur l’enseignement du français, des enseignantes de la formation générale des adultes de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles souhaitant améliorer leur pratique ont eu envie de le mettre en œuvre dans leur milieu.

Ce projet vise à accompagner et guider les enseignantes dans l’analyse et l’ajustement de leurs pratiques d’enseignement de la lecture et de l’écriture dans le but d’aider les élèves de la formation des adultes à améliorer leurs compétences en français. Pour ce faire, un groupe de discussion a été créé. Celui-ci est composé de six enseignantes, deux conseillères pédagogiques ainsi que quatre chercheurs et cinq assistantes de recherche de l’UQAM. Les conseillères pédagogiques impliquées contribuent à l’avancement de la réflexion sur les pratiques au moment des rencontres du groupe de discussion ainsi qu’en classe lors de l’expérimentation des améliorations proposées. De plus, elles participeront à l’élaboration d’un guide pédagogique.

« Cette recherche-action est basée sur une approche collaborative avec un groupe de discussion. Elle vise à décrire et à analyser les pratiques d’enseignement de la lecture et de l’écriture d’enseignants de la formation générale des adultes (FGA), à discuter des améliorations possibles et à conceptualiser les principes d’une pratique d’enseignement améliorée pour la production de matériel pédagogique et la production de savoirs scientifiques. » – Véronique Bernard, conseillère pédagogique.

Le projet en un clin d’oeil

Le projet se déroule sur trois ans. Chaque année, huit rencontres de groupe de discussion, organisées et dirigées par la chercheuse principale, Brigitte Voyer, professeure au Département d’éducation et formation spécialisée de l’UQAM, ont lieu. En parallèle, des rencontres se tiennent en sous-groupe. Ces rencontres ont lieu entre les chercheurs et les conseillères pédagogiques pour discuter des grandes lignes de la planification et de la réalisation du projet ainsi que pour faire un bilan de l’avancement du projet et des rencontres du groupe de discussion. La deuxième année, se sont aussi ajoutées des rencontres entre les chercheurs et les enseignantes pour rédiger les récits de pratique ainsi que des séances entre les conseillères pédagogiques et les enseignantes pour préparer les rencontres de groupe de discussion.

Plus précisément, dans un premier temps, chaque enseignante impliquée a déterminé une situation d’enseignement jugée difficile vécue dans son enseignement de la lecture ou de l’écriture qu’elle a préalablement filmé pour ensuite en faire le récit verbal en groupe (description du contexte et des élèves, stratégies, approches et postures utilisées, etc.). Dans un deuxième temps, les enseignantes, avec le soutien des chercheurs et des conseillères pédagogiques, se sont penchées sur les différents récits afin de les analyser, de reconnaître les forces de chacun et de proposer des pistes d’amélioration. Dans un troisième et dernier temps, les enseignantes ont été invitées à expérimenter en classe une ou plusieurs des améliorations proposées par le groupe. Au cours de la troisième année, le projet permet également de produire du matériel pédagogique pour l’enseignement de la lecture/écriture des élèves adultes pouvant être mis à disposition de tous et réutilisé ultérieurement.

« Tous en retirent quelque chose : le “terrain” nourrit bien la réflexion des chercheurs et le “ce que dit la recherche” nourrit bien également le terrain. » – Véronique Bernard, conseillère pédagogique.

Les défis et les bons coups

Selon Mme Bernard, une des deux conseillères pédagogiques impliquées dans le projet, la diversité des acteurs participant au projet a été la principale force de celui-ci. En effet, « les échanges entre les enseignantes, les chercheurs et les conseillères pédagogiques sont riches pour chacun, et les périodes de discussions de groupe constituent des moments privilégiés pour réfléchir, pour parler de sa pratique ». Tous les participants ont eu l’opportunité de partager des pistes d’amélioration. Ces réunions ont été l’occasion pour les enseignantes de prendre conscience de leur réalité et de profiter de l’expertise de chacun pour s’améliorer.

L’utilisation des connaissances issues de la recherche

« Les connaissances issues de la recherche sont utilisées pour analyser les situations présentées par les enseignantes, pour identifier les forces des enseignantes et surtout lorsque des pistes de solutions sont proposées principalement le contact direct avec les chercheurs, mais aussi des articles et des résultats de recherche. » – Véronique Bernard, conseillère pédagogique.

Mme Voyer, la chercheuse principale, et ses collègues professeurs – chercheurs, Chantal Ouellet, Sylvie Ouellet et Jean-Pierre Mercier, ont participé aux discussions. Ainsi, tout au long du projet, diverses connaissances issues de la recherche ont été mobilisées, principalement par l’intermédiaire de ces chercheurs. En effet, ceux-ci ont joué un rôle important en apportant les connaissances pertinentes pour construire et guider le projet, pour alimenter les réflexions et les discussions de groupe ainsi que pour guider les enseignantes dans l’analyse des pratiques enseignantes et dans la mise en œuvre des pistes d’améliorations proposées.

Un regard sur la réflexion

Même si le projet en est actuellement à sa deuxième année de réalisation, la qualité et la pertinence du processus réflexif qui s’est installé tout au long du projet et au fil des différentes rencontres se poursuivront.  De plus, la diffusion des résultats de la recherche-action auprès des enseignants d’autres commissions scolaires ainsi qu’auprès du réseau de formation générale des adultes et des futurs enseignants encore en formation universitaire permettra d’assurer la pérennité du projet.


Personne-ressource de la commission scolaire:

  • Véronique Bernard, conseillère pédagogique (veronique.bernard@cssmi.qc.ca)

Personnes impliquées dans le projet:

  • Deux conseillères pédagogiques
  • Six enseignantes de la formation générale des adultes de deux commissions scolaires
  • Cinq assistantes de recherche – Université du Québec à Montréal
  • Brigitte Voyer, professeure et chercheuse principale – Université du Québec à Montréal
  • Chantal Ouellet, professeure et co-chercheuse – Université du Québec à Montréal
  • Sylvie Ouellet, professeure et co-chercheuse – Université du Québec à Montréal
  • Jean- Pierre Mercier, professeur et co-chercheur – Université du Québec à Montréal
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